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Xadagan... un Allod au cœur de métal, un lieu dont le nom intrigue ceux qui ne le connaissent pas.
L’immortalité était l’ambition de ceux qui vivaient ici, et leur quête d’éternité les mena à s’emparer de leur destin. Autrefois, une peste monstrueuse, le Khakhayt, anéantit l’antique civilisation de Hickut, et le temps transforma la majestueuse cité en ruines enfouies sous les sables. Un autre peuple vint alors : les Pédgétéens. Ces sauvages regardaient avec stupéfaction les sommets des pyramides, incapables d’imaginer qui avait pu bâtir de telles structures. Ils pillaient les tombeaux abandonnés dont les propriétaires étaient morts, sous le regard de visages de pierre qui semblaient les condamner — mais désormais, cette terre appartenait aux étrangers, et ils pouvaient en faire ce que bon leur semblait.
Ils donnèrent un nouveau nom à cette terre : Xadagan. Pourtant, ce qui avait détruit Hickut fut aussi ce qui permit l’accomplissement du rêve des Hickutiens : les morts s’étaient relevés, revenus de l’oubli. À présent, les Zem Réanimés devaient reconquérir ce qu’ils avaient perdu.
Ce fut un voyage difficile : comme esclaves, ils furent contraints de travailler pour les Xadaganiens qui occupaient leurs terres. L’esclavage semblait sans fin, mais le grand Nefer Ur parvint à briser les chaînes. Il conclut un compromis avec l’empereur Nezeb et gagna la liberté pour ses partisans. Peu à peu, le peuple de Zem prouva à tous qu’il y avait quelque chose à apprendre de ceux qui avaient réussi à atteindre l’Immortalité.
Et surtout maintenant... Le grand ennemi, Tep, est revenu en tant que véritable Dieu de la Mort. Sarnaut tremble, mais le peuple de Zem... continue sa route.
D’un geste pensif, Negus Suponu tapota son masque du bout d’un doigt métallique.
Il est désormais responsable de Sar-Iram, la grande cité, le cœur de fer de l’Allod Xadagan. En l’absence de Nefer Ur, la responsabilité repose sur ses épaules.
Il quitta sa résidence, accompagné de ses deux munefs silencieux. Ici, non loin de Karkas, l’inspiration le saisit comme toujours, lui apportant une nouvelle idée. Nefer Ur est grand, et la nouvelle réalité qui sera créée après avoir reçu un des eidos extraits de la Citadelle de Nihaz leur permettra enfin de résoudre tous leurs problèmes.
Un instant, les nombreuses lumières extérieures vacillèrent, puis se rallumèrent, baignant le décor d’une lueur vert pâle. Negus Suponu plissa le nez intérieurement, sans laisser paraître la moindre émotion – son masque restait impassible.
Le directeur de la manastation attribuait ces interruptions à ces shépéseï, qui ne pensent qu’aux shémaou et aux pédès, mais la consommation croissante pourrait aussi en être la cause. En plus de Karkas, les travaux continuaient dans le Dôme, les mines, les portails de transport, les fermes et les couveuses.
On voyait de plus en plus de Zems modifiés dans les rues — comme on dit, tel est le maeter.
Xadagan est un véritable refuge pour les hénén et les ousafou. Ici, de légers kététés font tournoyer leurs khépédu sur des pénaïets, attirant toutes sortes de khouds pour les ouahouti.
«Tout le monde ne peut pas être un génie», pensa Negus Suponu, en approuvant intérieurement ses propres paroles.
Beaucoup parmi les Réanimés ne possèdent pas les talents nécessaires pour aider leur peuple sur d’autres Allods. Ils devraient accepter d’être simplement tolérés ici, car la vie de chaque Réanimé est précieuse. Trop de corps ont été perdus, trop peu récupérés. Les expériences de transplantation de l’Étincelle n’ont donné aucun résultat jusqu’à présent — une folie progressive empêche le transfert de l’Étincelle dans un mécanisme ou un corps étranger. Peut-être que ce problème sera résolu dans le Dôme... mais cela reste encore lointain, et pour l’instant, nous devons sans cesse inventer de nouvelles excuses pour le Comité. Cette nouvelle détective, venue directement de Rysina, poursuit son enquête.
Un essaim de nekkhens sur des scooters passa à toute vitesse devant lui. Dans Sarnaut, ces jeunes sont destinés à rester ainsi pour toujours, passant presque tout leur temps dans le jeb-net.
Son attention fut attirée par l’un d’eux. Elle ressemblait à une ruteika et semblait appartenir à Khadmon.
- Aïkh, pérah ! — fit-elle en agitant sa main prothétique vers le dirigeant de la ville. — Comment va ton ibé ?
- Solide kéma’h. — Negus Suponu comprenait bien leur " méda ", ce mélange de langue Hickut et de langage commun. Il s’entendait bien avec les jeunes âmes des nédjès et des kététés. Le travail de sa vie antérieure avait laissé des traces.
- Meredi ! Il est temps de yeefee ce khès avant que tu ne deviennes une vraie yahkebunny kahouté.
- Anékhev — acquiesça Shuponu. — Mais nous devons terminer Sarekh-Ahau! Nous fournirons une ruteika à chaque chéni.
- Sékhédjen ! — Elle manqua de tomber de son scooter. — Oh, arrête de ahat-er...
- Sehnebet Sép ! — lança Suponu pour lui dire au revoir, mais la jeune fille ne l’entendit pas.
L’installation des terminaux jeb faisait effectivement partie de ses responsabilités. La nouvelle réalité exigeait que chaque Réanimé puisse utiliser ce khépéra.
L’attention de Suponu fut attirée par un grondement lointain, semblable à un coup de tonnerre. Des tests sur les toutes dernières technologies se déroulaient aussi là-bas, et qui sait, peut-être que bientôt, les premiers Réanimés mettraient le pied dans des lieux où aucun habitant de Sarnaut n’était encore allé.
Negus Suponu revint à ses pensées et au rapport que Sarang Kido lui avait envoyé. Fidèle agent de Nefer Ur, il rassemblait des informations sur Jigran, la capitale d’Hirkalla, depuis plus d’un an. Comme on pouvait s’y attendre, la traque de Tep n’avait rien donné, l’agitation grandissait, et certains rebelles s’étaient retranchés dans le palais de Sadrok, ce qui pourrait mettre en péril l’expédition d’historiens, parmi lesquels se trouvaient plusieurs membres Réanimés.